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désagréments ! Tu as pu tromper Mme  de Courcy, le notaire Archambault et nos bons parents avec tes mensonges et ton hypocrisie, mais j’aime à te dire qu’il y a longtemps que je suis au courant de tes faits et gestes ; et je t’avertis qu’il n’y a pas que le fantôme qui a l’œil sur toi ; non ! car la police aussi te surveille et se prépare à te loger au violon, à la première fredaine que tu feras…

Victor trembla comme une feuille en entendant parler du fantôme et de la police, car il éprouvait une grande répugnance pour le cachot et une frayeur non moins grande pour le fouet du fantôme…

Jean-Charles reprit :

« Allons, mon cher Victor, redeviens un homme ! Songe à nos bons parents qui t’aiment tant, tu le sais, et à qui tu as eu la faiblesse de causer de la peine…

Promets-moi que, désormais, tu ne fréquenteras plus ces lieux ignobles, dégoûtants, infâmes, qui sont le tombeau de la foi, de la vertu, de la santé et de l’honneur ! »

Victor releva la tête, qu’il tenait baissée depuis quelques instants, et dit d’une voix ferme : « Oui, frère, je te le promets ! »

— C’est bien ! fit Jean-Charles en serrant à la broyer la main de Victor ; oublions le passé et regardons l’avenir avec confiance !


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