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III


 Quand la nuit tend ses voiles
Sous ce beau ciel d’étoiles,
Le gai Napolitain (Bis).
Chante la sérénade,
Puis sous la colonnade
S’endort priant un saint (Bis).


Refrain

 Vogue (Bis) vogue, ma balancelle ;
Chantez, gais matelots ;
Que votre voix se mêle
Aux murmures des flots (Bis).


Des applaudissements frénétiques, s’élevant du rivage, saluent les dernières notes égrenées dans l’air par la voix superbe et sonore de Pitre Verret.

Le père Latourelle, en secouant la cendre de sa pipe, dit à ses voisins : « Il chante comme un rossignol, ce gaillard-là, mais c’est dommage que lui et ses amis n’aient pas suivi mon conseil, car le grain approche, et je redoute pour eux un malheur. »

En parlant, le père Latourelle, montrait du doigt un gros nuage noir, qui, pareil à un drap mortuaire, déroulait à l’horizon ses plis frangés.

Le vent, un vent brûlant, commençait à agiter faiblement la surface de l’eau ; et l’oreille percevait déjà un bruit vague qui ressemblait à un roulement de tambour :