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lui suis entièrement dévoué ; je le visiterai souvent et lui prodiguerai tous mes soins.

En se rendant chez le notaire Archambault, le Dr Lamouche se disait, en pensant à Mme de Courcy : « Oui, ma vieille, tu peux être certaine de la payer, la note, et dans les grands prix, s’il vous plaît… »

Le Dr Lamouche trouva le notaire à son étude. Il déclina ses titres et expliqua l’objet de sa visite.

— Ce cher jeune homme ! dit le bon notaire ; il y a longtemps que je remarque sur sa figure une pâleur étrange, que j’attribuais à l’ennui : il aime tant sa famille !

Mais si, comme vous le dites, il consacre toutes ses soirées à l’étude, je ne suis pas surpris de l’altération de sa santé. Je lui impose peut-être aussi trop d’ouvrage : je le ménagerai plus à l’avenir.

Soignez-le bien, docteur, et, comme ce garçon n’est pas riche, vous pourrez m’envoyer votre compte.

— Mais, vous n’y pensez pas, notaire ! Victor est un de mes amis, et je n’entends pas me faire payer pour les soins que je lui donnerai !

— Écoutez, docteur, reprit le notaire ; j’insiste pour que vous me présentiez votre compte.

— Enfin, puisque vous le voulez ! Je me rendrai à votre désir ! dit le Dr Lamouche, en prenant congé du généreux notaire.