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SUR LES FONDEMENTS
DE LA
THÉORIE DES ENSEMBLES TRANSFINIS
Par G. CANTOR, à Halle-a-S.
(Traduction de F. MAROTTE.)

1er  ARTICLE[1]

Hypotheses non fingo.

Neque enim leges intellectui aut rebus damus ad arbitrium nostrum, sed tanquam scribae fideles ab ipsius naturae voce latas et prolatas excipimus et describimus.

Veniet tempus, quo ista quae nunc latent, in lucem dies extrahat et longioris aevi diligentia.


§ 1.La notion de puissance ou le nombre cardinal.

Nous appelons « ensemble » toute réunion M d’objets de notre conception m, déterminés et bien distincts, et que nous nommerons « éléments » de M. Nous écrirons ainsi

(1) M = {m}.

La réunion de plusieurs ensembles M, N, P, …, qui n’ont aucun élément commun, donne un ensemble qui sera représenté par

(2) (M, N, P, …).

Les éléments du nouvel ensemble sont ainsi les éléments de M, de N, de P, etc., considérés comme formant un seul tout.

  1. Publié dans les Mathematische Annalen, Bd XLVI, p. 481-512.