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duit de la Terre. Ce calcul n’est que pour donner une idée générale de la proportion ; car au fond, si la moitié des Habitans demeure dans la Ville, elle dépense plus de la moitié du produit de la Terre, attendu que ceux de la Ville vivent mieux que ceux de la Campagne, & dépensent plus de produit de Terre, étant tous Artisans ou Dépendans des Propriétaires, & parconséquent mieux entretenus que les Assistans & Dépendans des Fermiers.

Quoi qu’il en soit, qu’on examine les moïens dont un Habitant subsiste, on trouvera toujours en remontant à leur source, qu’ils sortent du fond du Propriétaire, soit dans les deux tiers du produit qui est attribué au Fermier, soit dans le tiers qui reste au Propriétaire.

Si un Propriétaire n’avoit que la quantité de Terre qu’il donne