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celles qu’on a envoïées dans le païs étranger, excedent de beaucoup la quantité de l’augmentation numéraire sur l’argent qui sort de la Monnoie.

Le grand marché des marchandises en France commence à y attirer l’argent de l’Étranger, qui les trouvant à cinquante & soixante pour cent, & à plus bas prix, envoie des matieres d’or & d’argent en France pour les acheter : par ce moïen l’Étranger qui les fait porter à la Monnoie se dédommage bien de la taxe qu’il y paie sur ces matieres : il trouve le double d’avantage sur le vil prix des marchandises qu’il achete ; & la perte de la taxe de la monnoie tombe réellement sur les François dans la vente des marchandises qu’ils font à l’Etranger. Ils ont des marchandises pour la consommation de plusieurs années : ils revendent aux Hollandois, par exemple,