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commerce fût en tous points égale, c’est-à-dire, qu’on envoïât constamment d’Angleterre autant de marchandises au Japon, eu égard au prix & valeur, qu’on y tireroit des marchandises du Japon, il arriveroit qu’on tireroit à la longue tout l’or du Japon en échange d’argent, & qu’on rendroit la proportion au Japon pareille entre l’or & l’argent, à celle qui regne en Angleterre ; à la seule différence près des risques de la navigation : car les frais du voïage, dans notre supposition, seroient supportés par le commerce des marchandises.

À compter la proportion quinzieme en Angleterre, & huitieme au Japon, il y auroit plus de 87 pour cent à gagner, en portant l’argent d’Angleterre au Japon, & en rapportant l’or : mais cette différence ne suffit pas dans le train ordinaire, pour païer