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de la fabrication des especes, qui va d’ordinaire à un & demi pour cent, c’est-à-dire, qu’on y regle toujours le prix des especes au dessus de celui des matieres. Pour connoître si la France perd dans la balance générale de son commerce, il suffira de savoir si les Banquiers envoient chez l’Étranger les especes de France; car s’ils le font c’est une preuve qu’ils ne trouvent pas de matieres à acheter pour ce transport, attendu que ces matieres quoiqu’à plus bas prix en France que les especes, sont de plus grande valeur que ces especes dans les païs étrangers, au moins de un & demi pour cent.

Quoique les prix des changes ne varient guere que par rapport à la balance du commerce, entre l’État & les autres Païs, & que naturellement cette balance n’est que la différence de la valeur des denrés & des marchan-