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de vin à Châlons, & les Receveurs des Seigneurs de Paris qui ont des terres ou des rentes aux environs de Châlons, & encore entre les Marchands de vin, ou tout autres Marchands à Châlons, qui ont envoïé des denrées ou des marchandises à Paris, & qui y ont de l’argent, & tous Marchands qui ont tiré des marchandises de Paris & les ont vendues à Châlons. Que s’il y a un grand commerce entre ces deux Villes, il s’érigera des Banquiers à Paris & à Châlons, qui s’aboucheront avec les interressés de part & d’autre, & seront les agens ou entremeteurs des paiemens qu’on auroit à envoïer d’une de ces Villes à l’autre. Maintenant si tous les vins, & autres denrées & marchandises qu’on a envoïées de Châlons à Paris, & qu’on y a effectivement vendues pour argent comptant, excedent en valeur la somme de la