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jourd’hui non-seulement la plus grande partie de son peu de produit, mais encore beaucoup du produit des autres païs ; comme soieries, vins, fruits, du linge en quantité, &c., au lieu qu’elle n’envoie chez l’Étranger que le produit de ses Mines, ses Ouvrages & ses Manufactures pour la plûpart, & quelque cher qu’y soit le travail, par l’abondance de l’argent, elle ne laisse pas de vendre ses ouvrages dans les païs éloignés, par l’avantage de sa navigation, à des prix aussi raisonnables qu’en France, où ces mêmes ouvrages sont bien moins chers.

L’augmentation de la quantité d’argent effectif dans un État peut encore être occasionnée, sans balance de commerce, par des subsides païés à cet État par des Puissances étrangeres ; par les dépenses de plusieurs Ambassadeurs, ou de Voïageurs, que des