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ché d’éclaircir son idée dans les Chapitres précédens : il a bien senti que l’abondance de l’argent enchérit toute chose, mais il n’a pas recherché comment cela se fait. La grande difficulté de cette recherche consiste à savoir par quelle voie &dans quelle proportion l’augmentation de l’argent hausse le prix des choses.

J’ai déja remarqué qu’une accélération, ou une plus grande vîtesse, dans la circulation de l’argent du troc, vaut autant qu’une augmentation d’argent effectif, jusqu’à un certain degré. J’ai aussi remarqué que l’augmentation ou la diminution des prix d’un Marché éloigné, soit dans l’État, soit chez l’Etranger, influe sur les prix actuels du Marché. D’un autre côté l’argent circule dans le détail, par un si grand nombre de canaux, qu’il semble impossible de ne pas le perdre de vue, attendu qu’aiant été amassé pour