Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/215

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tems dans la Capitale, soit pour leur plaisir, ou pour le jugement de leur Procès en dernier ressort, soit qu’ils y envoient leurs enfans pour leur donner une éducation à la mode. Par conséquent toutes ces dépenses, qui se font dans la Capitale, se tirent des Villes provinciales.

On peut donc dire que toutes les Campagnes & toutes les Villes d’un État doivent constamment & annuellement une balance, ou dette, à la Capitale. Or comme tout cela se paie en argent, il est certain que les Provinces doivent toujours des sommes considérables à la Capitale ; car les denrées & marchandises que les Provinces envoient à la Capitale s’y vendent pour de l’argent, & de cet argent on paie la dette ou balance en question.

Supposons maintenant que la circulation de l’argent est égale dans les Provinces & dans la Ca-