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merce avec l’Étranger, lorsque la balance de ce commerce est égale. Mais si cette balance n’est pas égale, c’est-à-dire, si on vend en Hollande plus de marchandise qu’on n’en tire, ou si l’on en tire plus qu’on n’y en envoie, il faut de l’argent pour l’excédent, & que la Hollande en envoie en France, ou que la France en envoie en Hollande : ce qui augmentera, ou diminuera, la quantité d’argent sonnant qui circule en France.

Il peut même arriver que lorsque la balance est égale avec l’Étranger, le commerce avec ce même Étranger retarde la circulation de l’argent comptant, & par conséquent demande une plus grande quantité d’argent par rapport à ce commerce.

Par exemple, si les Dames françoises, qui portent des étoffes de France, veulent porter des velours de Hollande, qui sont