on les multipliera aisement, jusqu’au nombre que la terre qu’on destine pour cela peut en entretenir. On peut même améliorer les Prairies qui servent pour cet entretien, en y faisant couler plusieurs petits ruisseaux & torrens, comme dans le Milanez. On peut faire du foin, & par ce moïen entretenir ces Bestiaux dans les Étables, & les nourrir en plus grand nombre que si on les laissoit en liberté dans les Prairies. On peut nourrir quelquefois les Moutons avec des navets, comme on fait en Angleterre, au moïen de quoi un arpent de terre ira plus loin pour leur nourriture, que s’il ne produisoit que de l’herbe.
On peut en un mot multiplier toutes sortes d’animaux, en tel nombre qu’on en veut entretenir, même à l’infini, si on pouvoit attribuer des terres propres à l’infini pour les nourrir ; & la