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LA BAIGNEUSE


Elle est là, dans son bain ! Sa bouche purpurine
S’ouvre, comme une fleur, aux frais baisers de l’air ;
Son teint, blanc et rosé, rappelle l’églantine ;
Entre ses longs cils bruns rayonne un double éclair.

L’onde amoureusement lui lèche la poitrine,
Et le désir paraît frissonner sur sa chair,
Quand, du bout de son pied, dans sa joie enfantine,
Elle agace, en riant, le flot limpide et clair.