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LA PAUVRESSE


Tu vas par les chemins, chantant sur ta guitare
Les airs et les chansons d’un pays inconnu ;
Tes cheveux crespelés, qu’une tresse sépare,
Tombent en noirs anneaux qui baisent ton bras nu.

Ton œil vif ouvrirait le coffre d’un avare,
Et l’adolescent rêve à ton rire ingénu ;
Moi, j’aime ton allure et ta grâce barbare,
Et tes haillons flottant sur ton torse charnu.