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À PRIAPE


Priape, dieu vivant, tombé d’un ciel impur,
Protecteur des jardins, j’ai dans un coin occulte
Gardé pieusement les rites de ton culte,
Et j’aime ton phallus qui monte vers l’azur !

Dégoûté des amours, dont le mensonge enivre,
L’imagination meurtrie et le cœur las,
Je suis venu vers toi, toi qui me révélas
Des plaisirs clandestins où l’on se sent revivre.