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LES DEUX ANNEAUX


Un faune, son phallus gonflé vers l’horizon,
Contre un arbre appuyé, se caressait lui-même ;
Une nymphe, le front ceint d’un vert diadème,
Non loin, avec des fleurs jouait sur le gazon.

Le chèvre-pied lui dit : « Lydé, par ton adresse
Tu peux (vois s’il est beau !) gagner cet anneau d’or,
Pourvu qu’en douze fois et douze fois encor
Tu couronnes d’ici mon phallus qui se dresse. »