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L’ORAGE


— « Je tremble ! il tonne ! dit l’enfant pleine d’effroi.
— Qu’importe ! répondit le jeune homme ; l’orage
Au ciel gronde moins fort que mon amour pour toi.
— Laisse-moi dans tes bras retrouver le courage ! »

Quelques soupirs brisés, pareils à des sanglots,
Troublaient le marbre ardent de sa gorge oppressée,
Pendant que le tonnerre, assaillant les échos,
Roulait au firmament sa colère insensée.