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MYRTA


Sur le gazon couchée, une vierge romaine,
L’indolente Myrta fuit le soleil d’été :
Elle sent, aux ardeurs qui brûlent son haleine,
S’épanouir la fleur de sa nubilité.

Livrant sa gorge nue aux brises de la plaine,
Pour apaiser les feux de sa virginité,
Elle se penche et boit à l’eau d’une fontaine,
Dont le flot transparent reflète sa beauté.