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À BERTHA


Je connais ta beauté de la nuque à l’orteil,
Bertha ! j’ai respiré ta chevelure blonde,
Léché tes yeux mi-clos, sucé ta gorge ronde,
Baisé tes dents qu’entoure un sourire vermeil.

J’ai bu même, emporté par d’amoureuses fièvres,
Le sang pur de ton cou par le peigne blessé,
Et ma langue savante a souvent caressé
Le bouton qui frémit entre tes quatre lèvres.