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LÉDA


Orné de la blancheur des neiges de l’Ida,
Pour croître le trésor de ses métamorphoses,
Sur le clair Eurotas, parmi les lauriers roses,
Le cygne olympien a nagé vers Léda.

Sur le miroir troublé de la rivière bleue,
Il glisse doux et fier ; son plumage tremblant
S’enfle et frissonne ; on voit l’orgueil de son cou blanc
Se dresser vers la rive, et tressaillir sa queue.