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LES LÈVRES


De sa bouche surtout une femme est parée :
C’est une rose rouge, où l’amour fait fleurir
Le sourire jouant dans sa conque adorée,
Qui s’ouvre, langoureuse, aux souffles du zéphyr.

Par la blancheur des dents la corolle est nacrée ;
Sa fraîche haleine exhale un parfum de plaisir ;
Sous ses humides plis, d’une teinte empourprée,
Va butiner gaîment l’abeille du désir.