Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.
À mon ami Paul Géraldy.

L’AUTOMNE

poème

I

PRÉLUDE

 

Sur les bois profonds et silencieux,
L’automne a jeté sa douce tristesse,
Les chênes jaunis, que le vent caresse,
Balancent pensifs leurs rameaux très vieux
D’où la feuille d’or tombe avec mollesse.

Rêvent en foulant les feuilles pressées
Dont l’encens subtil berce leurs pensées ;
Autour d’eux s’étend l’éternelle paix,
L’oubli sans retour des choses passées.