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la princesse au jardin


Une cuirasse d’or sanglante,
Bruissante
Du heurtement sourd des piques d’airain,
La princesse a le cœur chagrin.
Ah ! S’il tombait par les chemins,
Quels lendemains
Aux baisers, à l’étreinte frémissante,
Une cuirasse d’or sanglante !

Au bercement des harpes lentes
Et dolentes,
Dans son hamac de soie et de satin,
La princesse pleure au jardin.