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strophes et chansons


Lorsque j’ai quitté le vieux cimetière,
Je lisais encor, penché sur les pierres,
Quelques noms d’aïeux… Je reviens… Le lierre
Et les pleurs du ciel les ont effacés.
Le vent d’hiver est passé.

Ah ! le temps cruel qui glisse sans trêve !
Le regret plaintif des voluptés brèves !
Nous tendons nos mains pour cueillir un rêve !
La mort les étreint de ses doigts glacés…
Le vent d’hiver est passé !