La liberté de croire, et dont l’âme fut pleine
De généreux pensers de justice et de paix !
Salut Colbert ! Turgot ! Salut fils d’Amérique,
Francklin, dont la sagesse et le robuste élan
Fécondèrent l’effort d’un peuple pacifique,
Soudainement éclos par delà l’Océan !
Salut à vous aussi, révolutionnaires,
Par qui le citoyen conquit de justes lois :
Cromwell, libérateur du peuple d’Angleterre,
Audacieux Danton, qui défiais les rois !
Ô vous, qui de l’espoir des hommes,
De leur joie et de leurs sanglots
Fîtes l’âme de vos héros,
C’est humblement que je vous nomme !
Shakespeare, ton nom resplendit
Dans la nuit où, roi sans couronne,
Léar gémit sous le ciel qui tonne !
Calme et très beau, Goethe sourit…
Puis, dans un rayon de lumière,
Bourgeois avares, faux dévots,
Méchants, égoïstes, et sots
Prennent la fuite… C’est Molière !