« Si quelque vil instinct, si le fatal désir
« De l’argent corrupteur, si l’égoïsme, ô femme !
« Quelque soir d’abandon rampaient jusqu’à son âme,
« Arrache au lourd remords l’homme prêt à faillir !
« Et, si tu dois garder à l’abri de ton voile
« L’enfant, fils du passé, germe des temps nouveaux,
« Garde aussi l’Idéal des siècles les plus beaux
« Au fond de tes grands yeux clairs comme des étoiles…
« Partout où monteront des appels de douleur
« Dans le chaos sanglant des ambitions folles,
« Sois celle qui secourt, sois celle qui console,
« Et brise l’âpre haine, en versant quelques pleurs… »
Alors, Maître, acceptant ta parole sublime,
J’ai repris mon chemin, le cœur ressuscité,
Et j’irai, flétrissant les guerres et les crimes,
Semer par l’univers l’amour et la beauté.
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