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ROMANCE D’AUTOMNE


Par les coteaux baignés de brume matinale,
Par la plaine qui dort sous le long ciel bleu pâle,
Par la forêt profonde où meurt l’appel des cors,
Nous avons, en chantant la splendeur automnale,
Cueilli de frêles palmes d’or.


Repose, maintenant, sur ce lit de fougères,
Sous mes tièdes baisers referme tes paupières.
Silence. — On n’entend plus que battre nos deux cœurs.
Sens-tu ces parfums lourds qui montent de la terre,
L’âme des plantes et des fleurs ?