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VOYAGES !


 
Quel rêve triste et tendre a passé dans tes yeux,
Tandis que j’effleurais ton front mystérieux ?
Ne saurai-je jamais ce qui cause ta peine ?
Ô mon amour ! un soir vers des terres lointaines,
Si nous partions tous deux !

Par les plaines sans borne et par les mers profondes,
Sous le soleil ardent, père des moissons blondes,
Sous les longs regards bleus des étoiles du ciel,
Tu me laisserais boire à ta bouche de miel
La volupté du monde !