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À MORTEFONTAINE


 
« La brise est si fraîche, à l’ombre des chênes,
« Au bord des étangs dorés par le soir,
« Avant de rentrer à Mortefontaine,
« Un instant encor, veux-tu nous asseoir ?

« Dans le bois, au loin, vois comme il fait calme.
« Sur les longs tapis de bruyère en fleurs,
« Sur les bouleaux blancs aux tremblantes palmes,
« Le soleil couchant glisse ses lueurs.

« Le ciel est tout rose, et le vent caresse
« Les fronts attristés et les yeux meurtris ! »
Entendis-tu bien ces mots de tendresse
Mal balbutiés ? — tu les as compris.