Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/146

Cette page a été validée par deux contributeurs.


III

LA MORT DES FLEURS


 
Sur le roc dominant la plaine,
Sous le ciel palpitent des lys.
Tordez vos pétales meurtris,
Beaux lys, attendez votre reine !

Et vous, les tristes chrysanthèmes,
Vous pleurez vos pétales lins ;
Raidissez-vous jusqu’à la fin…
Une jeune femme vous aime.

Roses, vous semblez bien souffrir ;
N’ayez nulle douleur cruelle,
On dira que vous étiez belles.
On vous aura laissé mourir !