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la lente épreuve

 

Ni la furieuse houle
Qui saute et hurle sans fin,
Ni la débordante foule
Qui clame « du pain ! »

Rien qu’une voix qui caresse
Et me dit : cherche toujours
L’Idéal de la jeunesse,
La Rose d’amour ?

Un soir, au bord de la sente,
Elle penchera vers toi
Sa corolle frémissante
Murmurant : « prends-moi ».

 « Place-moi sur ta poitrine,
 « Sois patient et sois fort,
 « Baise ta rose câline
 « Et ris de la mort