Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
la lente épreuve

 
Et, s’il te souvenait de tes pleurs superflus,
Tu souriras, alors, et ne comprendras plus.

Passant, je cherche une rose,
Cette rose, que je vis
Dans un grand jardin, jadis,
Au printemps éclose…

Une femme que j’aimais
Me dit : « penche-toi sur elle,
 « Il faut une fleur si belle
 « N’oublier jamais !

 « Respire la douce haleine
 « Qui fait rêver et pâlir,
 « Adore la jeune reine
 « Mais sans la cueillir ! »

J’effleurais ses plis fragiles,
J’en respirais la senteur
Quand sa volupté subtile
Glissa dans mon cœur.