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CARESSES


 
Si tu veux apaiser mes doutes et mes fièvres
Et m’entendre chanter les vers harmonieux,
Ô ne détourne plus ta bouche, ni tes yeux ;
Les caresses, vois-tu, sont douces à mes lèvres.

Pourquoi me retirer ce que tu me donnas ?
Est-ce pour me punir de t’avoir trop aimée,
Car j’ai connu tes yeux, ta bouche parfumée,
Quand tu t’abandonnais, rêveuse entre mes bras.

Te souvient-il d’un soir, au flanc d’une colline,
Où nous gisions, grisés par la senteur des foins,
J’avais penché mon front sur ta tête câline,
Nous écoutions des chants qui s’exhalaient au loin.