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lydie.

pas revoir nos seigneurs légitimes ! et comme ce mauvais air de Paris a donc changé not’ demoiselle ! mais patience, patience, celui de Mordeck ranimera ses couleurs. Venez, mam’zelle, venez, ne vous en allez plus. Madame vot’ tante n’étoit guère plus âgée que vous quand elle vint s’établir dans sa terre. Vous nous aimerez comme elle, je vous le rendrons tout comme, et vous verrez que tout ira bien. » — Et le fifre de recommencer, et la bande joyeuse de chanter, de battre des mains, de crier à tue-tête : « Vive mademoiselle Lydie de Mordeck ! vive M. de Saint-Hilaire ! » — Leur gaîté, leur empressement firent un instant diversion aux pensées tumultueuses, dont le combat renaissant déchiroit le cœur de Lydie. Valmont, d’ailleurs, paroissoit si content ! sa joie étoit si franche, si gracieuse, si naturelle ! Saint-Hilaire et mademoiselle Miller avoient