pour s’assurer encore de son bonheur. Lydie n’en fut point envieuse. Le juste sentiment de sa faute, sentiment adouci par celui qui, de plus en plus, l’enchaînoit à Valmont, la fit se féliciter d’une rencontre qui soulageoit son cœur d’un bien cuisant reproche. Elle adressa à monsieur de Bellegarde père quelques mots pleins d’une noble humilité, s’excusa envers le fils avec autant d’esprit que de grâce, et, appelant Valmont à son secours : — « Il est écrit, lui dit-elle en souriant, que je ne saurois, sans vous, venir à bout de rien, aidez-moi donc à persuader M. de Bellegarde que je suis changée de caractère comme de figure. » — « Oublions tout, hors vos bontés présentes, lui dit Alphonse en se penchant sur son fauteuil, et permettez qu’Alphonse de Bellegarde se compte pour toujours au rang de vos amis. » — « Elle en a, dit Valmont avec feu, elle en
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lydie.