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lydie.

lettre, pris son chapeau, fléchi un genou devant la comtesse. — « Je pars, je pars dès demain !… Adieu, madame ; plaignez un malheureux que le plus pressant devoir arrache à toutes vos bontés. » — Il alloit sortir ; Lesbia le retint. Georgina écoutoit. — « Partir !… me laisser ! Quelle fuite soudaine, quelle cause si grave… » — « Vous la saurez ; j’aurai l’honneur de vous écrire ; je ne puis m’arrêter davantage : de chaque heure, de chaque instant qui maintenant m’échappe, l’amitié me demande compte. » — « L’amitié !… l’amitié n’est-elle pas ici ? Pouvez-vous quitter Naples sans regret, sans égard ?… Quelques devoirs enfin ne vous y retiennent-ils pas ? » — « Elle se meurt !… » — « Qui elle ? » — « La fille de mon ami, l’épouse de mon choix, que j’aimai vainement, qui aujourd’hui, dit-on, m’aime pour son malheur. Elle a perdu le repos,