Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/250

Cette page a été validée par deux contributeurs.
231
lydie.

dans le temps, étourdi sur cet obstacle qui ne nuisoit qu’à lui, qu’à son talent, qu’à sa réputation : il s’en ressouvint pour ne plus l’oublier ; et les ménagemens que prescrivoient encore ses fréquens maux de tête et la foiblesse de sa poitrine achevèrent de fixer son inébranlable détermination. Son ami ne lui en devint que plus cher. Il savoit ce que Saint-Hilaire avoit souffert, avoit négligé pour lui tout le temps qu’avoit duré son danger. Il ne pouvoit, sans attendrissement, se rappeler ses soins, songer à son malheur ; mais plus son cœur s’ouvroit au besoin de le consoler, moins il estimoit la fille ingrate et légère, dont les procédés inexplicables avoient entravé pour jamais des sentimens et des rapports si doux. Dans cette disposition d’esprit, et pour continuer de voir Saint-Hilaire sans être tenu de rendre ses devoirs à Lydie, il annonça qu’il alloit, à dessein, prolonger sa