Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
4
lydie.

bras de sa tante, qui pleure de joie en la voyant si grande et si jolie. — « Comme elle est bien !… ah ! comme elle est bien ! Dites, mon cher Bellegarde ; n’est-il pas vrai quelle est charmante ? » — « Adorable. » — « Belle. » — « Très-belle. » — « Régulièrement belle… » — « Qu’en pensez-vous, monsieur de Valmont ? » — « Je pense, dit Valmont, en offrant sa main à Lydie, que tout éloge outré est le poison de la jeunesse, et qu’au surplus, mademoiselle, avec ses traits irréguliers, ne sera que trop attachante, si les grâces de son caractère acquittent les promesses de sa physionomie. » Lydie trouva cette réponse souverainement maussade, et le témoigna au peintre philosophe par une petite moue qui manqua son effet, car il n’y regarda point.

À peine à table, Lydie demanda la per-