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lydie.

d’être seule. Lydie se retira, et, encore habillée, se jeta sur son lit, où sa jeunesse et son accablement assoupirent enfin ses douleurs. Vers la fin de la nuit, elle fut réveillée par quelques coups frappés de suite à la grande porte. Elle entendit aller, venir, n’osa sonner la seule femme qui restât, présumant que cette femme étoit chez mademoiselle Miller, se leva, écouta encore, n’entendit plus rien…, et, se sentant brisée, se déshabilla elle-même, se recoucha et se rendormit. À dix heures, la femme de chambre vint voir si elle avoit besoin d’elle. Lydie se leva précipitamment, craignant de faire attendre mademoiselle Miller. — « Non, mademoiselle, dit la femme de chambre ; elle vient seulement de rentrer. « — « Déjà sortie ? » — « Depuis six heures. » — Lydie courut chez mademoiselle Miller, et du plus loin qu’elle la vit : — « Je veux, mademoi-