Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LYDIE,
OU
LES MARIAGES MANQUÉS.

PREMIÈRE PARTIE.

La grosse cloche du château de Mordeck venoit, pour la troisième fois, de sonner un dîné qui depuis trente-cinq ans n’avoit pas été différé d’un quart-d’heure. Madame de Mordeck, sœur bienfaisante d’un frère respectable ; mademoiselle Miller, vieille anglaise, extrêmement sujette aux crampes d’estomac ; le capitaine Bellegarde, aussi prompt à forcer le cerf ou le chevreuil qu’à démâter une frégate ennemie : tous trois avoient fait, ce jour-là le sacrifice de leurs habitudes ; tous trois, impatiens, regardant sans