château de Mordeck, et conçut de nouveau quelque doute du bonheur qui pourroit l’attendre avec un mari d’une figure si singulière et d’un caractère si difficile. Valmont, de son côté, s’aperçut qu’il étoit l’objet de quelques critiques. Attentif surtout à ne pas compromettre Lydie, il s’efforça de ne rien entendre, et cette contrainte l’enlaidit encore. En ce moment, Préval joignit ses instances à celles du danseur refusé. — « On m’impute, dit-il à Lydie, la privation du pas de deux ; l’honneur que me fait ce reproche ne me consoleroit pas de l’avoir mérité : dansez, je vous en conjure, ne fût-ce que pour l’acquit de ma conscience ! » — Préval, qui rarement disoit des choses agréables, trouva celle-ci par bénéfice d’occasion. Tout l’avantage étoit de son côté ; il le sentoit, et la confiance donne tant de grâce ! Lydie, très-partagée entre le desir de
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lydie.