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de l’auteur.

le tribut aux passions, celle de les décrire avec l’ardeur de l’imagination qu’elles embrasent est-elle donc la moins séduisante pour la jeunesse d’un auteur ? et n’est-ce pas un mal quelquefois nécessaire que la peinture de ces honteuses foiblesses qui, par leur châtiment terrible, inévitable, jettent tant d’éclat sur les beautés de la raison, et concourent à l’affermir dans l’heureuse pratique des vertus ?

Quoi qu’il en soit, il nous semble que l’engagement de se dénoncer ainsi et de soi-même à la sollicitude maternelle, et puis encore cette autre loi, si on la promulguoit, de ne pouvoir livrer à l’impression aucun volume entièrement dénué de toutes notions morales ou instructives, élagueroient de notre librairie des milliers de romans licencieux ou soporifiques, et rendroient à cette branche de la littérature française