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lydie.

réflexion. À deux heures, Valmont, qui jamais ne s’étoit présenté chez elle, Valmont vint la chercher de la part de son père. Il étoit pâle, et d’une gravité si imposante, qu’à son premier regard Lydie, qui s’étoit levée pour le recevoir, retomba sur son siége, et perdit toute contenance. Il la salua avec respect, s’informa avec intérêt de sa santé, de son repos, et, lui donnant la main, la fit passer par un escalier intérieur qui conduisoit dans le salon de lecture, pour lui épargner la fatigue du grand escalier, et la traverse d’une longue file d’appartemens. Mais, hélas ! que devint-elle, lorsqu’en jetant les yeux sur ce tableau si touchant, si mémorable, elle le vit enduit d’une couche grisâtre, dans laquelle étoient confondus son portrait, le portrait d’Alphonse, et tous les personnages comme tous les accessoires du tableau ! — « Ô Dieu ! est-il possible ? quoi !