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point ta modeste vertu par des louanges trop au-dessous d’elle : je t’imiterai… si je puis ; c’est le seul moyen de mériter ton estime, et celle de la Patrie qui va se glorifier de ton nom.

Henriette.

Ah, Cange ! venez souvent parmi nous ! que nos enfans respirent auprès de vous l’air salubre de la candeur et de l’humanité !

Northel.

Oui, ne faisons plus qu’une famille ; travaillons de concert à nous rendre mutuellement heureux : et prouvons à nos ennemis que, sans compter la valeur et l’intrépidité dont ils font chaque jour l’épreuve ; prouvons-leur, dis-je, — (à Bernard.) que la bonté rustique, (à Germaine.) l’amitié courageuse, (à sa femme.) l’attachement conjugal, (à Cange.) et la bienfaisance désintéressée, sont les mœurs adorées de notre nouveau régime, sont les vertus à l’ordre du jour.

Air : Veillons au salut de l’empire.
Germaine.

    Amis, bannissons nos alarmes ;
    Et que jamais le souvenir,
    Ne rouvre la source des larmes,
    Qu’efface déjà l’avenir.
        Chantons,
        Célébrons
    Les soutiens chéris de la France,
    De leurs travaux qu’aucuns ne soient perdus,
    L’amour et la reconnoissance,
    Seront le prix de leurs vertus.

Henriette.

    Salut, honneur à la Patrie,
    Qui me rend enfin mon époux,
    Et qui de mon ame attendrie
    Arrache le vœux le plus doux !
        Mon fils !
        Mon cher fils !