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Henriette à Cange.

Ah ! Cange, vous ne refuserez pas d’être témoin de la félicité dont votre message a été l’augure. (montrant Bernard.) Voilà, voilà sans doute cet ami généreux dont…

Northel, prenant le change.

Oui, c’est ce bon Bernard qui, à peine informé de mon élargissement, s’est emparé de moi, et m’a ramené ici avec un zèle, avec une ardeur…

Henriette à Bernard.

Citoyen, ce n’est pas la première obligation que nous vous avons ; mais croyez que notre reconnoissance…

Bernard surpris.

Moi ? Est-ce à moi que vous parlez ?

Cange.

Eh ! apparemment. — (à part.) Où me suis-je fourré ?

Northel, à sa femme.

Ah ! de la reconnoissance… c’est moi qui ne sais comment exprimer la mienne. Chère Henriette ! fais-moi donc connoître cette tendre amie, cette bonne voisine qui…

Henriette, montrant Germaine.

La voilà. Depuis trois mois, compagne assidue de mon travail, de mes chagrins, je n’ai dû qu’à son amitié…

Northel, à Germaine.

Citoyenne, que de graces n’ai-je pas à vous rendre ? Sans votre dernier bienfait, j’étois mort à toute espérance, car je n’aurois jamais eu la force…

Germaine, étonnée.

Un bienfait ! moi ?

Cange, à part à Bernard.

Laisse-moi m’en aller, je t’en prie.

Bernard, le retenant.

Oh ! morbleu, tu ne sortiras pas. — (à part.) Il y a quelque chose là-dessous.