les donc ! (frappant dans la main d’Henriette.) Citoyenne ?… Citoyenne ?… r’venez à vous… r’venez à vous, j’vous dis ! — je vous apportons de la consolation… (à Germaine.) T’nez, vous, prenez la mère ; — j’ons là quelque chose pour l’enfant. — Viens, mon petit. (il le prend dans ses bras et va l’asseoir sur une table.) Tiens, (il tire une gourde de sa poche, et le fait boire.) bois-moi ça, mon ami ; — encore… encore… là ! — c’est bon, ça ?… pauvre petit ! (il l’embrasse,) Tiens, ma petite, tiens, bois le reste. (Il donne la gourde à Babet.) Tout-à-l’heure vous aurez du solide. (à Germaine.) Citoyenne, écoutez, Citoyenne ; vous êtes sûrement la sœur, la tante, la bonne amie, — quelque chose comme ça ? — Tenez, prenez, (Il fouille dans sa poche.) et allez ben vite chercher ce qu’il faut. (Germaine va pour sortir.)
Que faites-vous ?… qui êtes-vous ? Citoyen, qui êtes-vous ?
J’vous le dirons, Citoyenne, j’vous le dirons. (à Germaine.) Dépêchez-vous, vous, — dépêchez-vous donc, — ça presse. (Germaine sort avec toute la démonstration de la joie et de la célérité.)
Scène IV.
J’m’appelle Cange, Citoyenne, j’sommes un brave homme, commissionnaire de mon état. — J’travaillons pour la maison ous qu’est vot’ mari. J’l’ons vu ; il vouloit vous donner de ses nouvelles, savoir comment est-ce que vous alliez, vous et vos enfans ; vous envoyer de l’argent par là-dessus : j’venons vous dire qu’il se porte ben : j’ons donné de sa part un billet de cinquante francs à c’te bonne femme qui étoit là ; il me paroit qu’à son retour vous irez tous à merveille.