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du diable, et je ne chantions que pour vous rassurer. » Que pour nous rassurer !… Il avait donc deviné notre frayeur ; calculé qu’en chantant il la calmait, avant même que d’arriver auprès de nous ; que sa voix pouvait encore mettre en fuite le passant malintentionné ?… Ainsi l’instinct de la bonté égale en prévoyance toutes les finesses de l’esprit, et a sur lui cet avantage de ne jamais s’exercer que pour le bien ! Je remerciai mon jeune meûnier. Je lui servis moi-même le verre de vin de Bordeaux, que heureusement il trouva bon. Je le louai sur sa chanson, sur sa belle voix… Il se mit à rire.