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Scène III.

ÉLISE, FIERVAL.
Élise, en colère, et pleurant presque de dépit.

On ne me trompe pas ainsi. Mes soupçons n’étaient que trop justes, je suis sacrifiée indignement… mais je ne tarderai pas à m’en venger.

Fierval, riant.

Vous venger !… et de quoi ?… Je veux mourir, belle cousine, si je comprends rien à votre humeur… sinon qu’elle me fait jouer un assez sot personnage.

Élise.

Cessons de plaisanter, Monsieur. Demain nous serons unis ; demain, l’intérêt de ma gloire vous touchera d’aussi près que moi ; et je me flatte que vous ne refuserez pas de me seconder dans un projet qui peut seul me faire raison de l’indigne procédé de M. de Lussan.

Fierval.

Quel projet ? voyons.

Élise.

De bannir d’ici cette insolente fermière, dont la conduite peu décente aura sans doute autorisé un homme faible à nous manquer d’égards.

Fierval.

Qui ? Catherine ?

Élise.

Elle-même.

Fierval.

À part.) Un instant ; ce n’est pas là mon compte. — (Haut.) Mais vous vous trompez, Élise, ce n’est point pour elle que…